Le

"

zéro net

"

, c'est quoi ?

Pourquoi ?

 
Notre premier devoir est de diminuer aussi vite que possible toutes les émissions de gaz à effet de serre, en adaptant notre mode de vie et notre économie : consommer moins, recycler, isoler nos maisons, diminuer drastiquement nos voyages en avion... (Pour plus d'infos, voir l'analyse par secteur ici...)
 
Il ne sera cependant pas possible de réduire les émissions complétement à zéro : même si on se déplace à vélo, la fabrication du vélo (notamment de l'acier) nécessite un peu d'énergie, il en va de même du panneau solaire, de l'éolienne ou de la pompe à chaleur ; et même si on diminue fortement notre consommation de viande et qu'on passe au bio, l'agriculture produira toujours un peu de gaz à effet de serre, sous forme de méthane ou de NO2. Si on veut arrêter d'augmenter la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, il faut donc pourvoir absorber ces gaz à effet de serre résiduels dans des puits de carbone.
 
En outre, selon le dernier rapport du GIEC, pour limiter le réchauffement à 1.5°C, nous devrons enlever une part du CO2 excédentaire que nous avons mis dans l'atmosphère. Cela signifie qu'une fois le "zéro net" atteint, il faudra continuer à développer les puits de carbone, pour pourvoir enlever plus de CO2 de l'atmosphère que ce qu'on émet.
 
 

D'ici quand ?

 
Quand devons-nous atteindre zéro émissions nettes ? Les avis divergent :
 
 
On peut bien sûr se lancer dans des calculs savants, estimer l'effort économique, le prix de l'adaptation, le nombre de km par personne parcouru selon le mode de transport...
 
Mais pour atteindre un objectif, il est beaucoup plus simple de concentrer sur son but - celui-ci est simple : il faut réduire à presque zéro les émissions de gaz à effet de serre, dans tous les secteurs. Et au vu de l'urgence climatique, il faut le faire le plus rapidement possible.
 
Que la cible soit en 2025, 2030, 2035 ou 2050, l'important est de commencer dès maintenant !
 
 
 

Comment ?

 
Une partie du CO2 est capté naturellement :
 
Les scientifiques cherchent aussi à développer des méthodes mécaniques ou chimiques pour capturer et stocker le CO2. Par exemple :
 
Les méthodes artificielles pour capturer le carbone sont actuellement au niveau du prototype, et sont une forme de géo-ingénierie. Ce qui est inquiétant, c'est qu'on compte sur des technologies qui sont encore au stade expérimental pour limiter le réchauffement à 1.5°C...
 
En outre, les recherches dans la capture de carbone sont souvent financés ou en partenariat avec des industries à forts émissions de CO2, énergies fossiles ou constructeurs automobiles, qui espèrent ainsi pouvoir continuer à vendre leur produit malgré le réchauffement.
 
Selon le site web de gaznat, qui finance les deux chaires EPFL, le gaz naturel serait "une part essentielle du futur mix énergétique suisse et mondial". Quand on voit que l'entreprise gaznat est en mains publics, on se pose quelques questions !
 
 
La méthode simple et éprouvée pour capter le carbone reste donc de planter des arbres. Avec en bonus :
  • la possibilité d'utiliser le bois pour la construction, en remplacement du ciment (responsable d'environ 5% des émissions de gaz à effet de serre)
  • pour les arbres en ville, une diminution des îlots de chaleur urbains.
 
Ne comptons pas trop sur ces recettes miracles, mais commençons par réduire nos émissions au plus vite tout en plantant un maximum d'arbres !
 

Que veut dire

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zéro net

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?

 
"Zéro émissions nettes" ou "neutralité carbone" désigne le moment où toutes les émissions de gaz à effet de serre encore produites seront absorbées par des puits de carbone, c'est à dire retirés de l'atmosphère naturellement ou mécaniquement.
Un puits de carbone est un objet qui absorbe du carbone, par exemple une plante qui absorbe du CO2 (= dioxyde de carbone) lors de la photosynthèse, et le transforme en matière végétale.
Association Climat Genève